Je voudrais, par respect pour la représentation nationale et compte tenu de l'importance des sujets qui ont été abordés, à gauche comme à droite, apporter quelques éclaircissements, que j'ai déjà largement dévoilés dans ma réponse à la motion de procédure défendue par M. Eckert.
L'urgence de la situation est évidente. Personne de sérieux ne le conteste, pas plus, du reste, que le risque systémique que représente une entreprise comme Dexia et donc la nécessité pour les États en responsabilité – belge, luxembourgeois et français – d'intervenir rapidement. Je me suis déjà excusé auprès de la représentation nationale pour ce calendrier un peu précipité. Nous ne l'avons pas choisi ; il s'est imposé à nous. De la même façon, l'esprit de responsabilité nous imposait de vous présenter ce texte.
Au fond, quand j'écoute les uns et les autres – notamment les orateurs de la gauche –, je me dis qu'il y a des points sur lesquels nous nous rejoignons pleinement. Je pense aux interrogations sur le modèle économique développé, notamment sur l'accès, pendant une période, à des liquidités abondantes. Ce modèle économique a joué sur les taux, profitant en quelque sorte de la faiblesse du contrôle et de la surveillance.
Mais enfin, je me permets de rappeler que Dexia est une société de droit belge, détenue à 60,5 % par l'État belge.