Monsieur le ministre, nous avons des doutes. Le président de la commission des finances l'a dit, M. Eckert l'a fait après lui et M. Bouvard vient de tenir le même discours. Nous doutons de l'impact que ce plan peut avoir à terme sur la Caisse des dépôts qui est sollicitée en toute occasion et dans tous les montages financiers. Nous ne comprenons pas pourquoi la garantie n'est pas totale, ni pourquoi elle est limitée à dix ans. Nous nous interrogeons à juste titre sur les conséquences qu'auront ces choix dans l'avenir.
Monsieur le ministre, vous nous répondez que ce sera pour 2021. Mais ce n'est pas si loin : c'est dans dix ans. Vous verrez, cela passe vite, même si cela peut vous paraître très long – encore que vous soyez manifestement sorti de l'adolescence. (Sourires.)
Vous vous tournez vers l'opposition pour lui dire qu'elle doit voter les plans successifs si elle est responsable, mais vous ne faites rien pour séparer banques de dépôt et banques d'investissement. Pourtant, les Anglais avancent sur le sujet. C'est très étonnant : nous aurions pensé qu'ils seraient les plus rétifs. Compte tenu de ce qu'est la City, nous nous attendions à trouver dans ce pays le lobby le plus puissant.