Une fois encore, Yves Bur parle avec bon sens et un grand sérieux intellectuel. Il est absolument évident que derrière tout cela il y a essentiellement un élément de communication.
M. Roubaud ne m'a pas entendu. Il fait l'amalgame entre l'ensemble des industries du médicament et le laboratoire Servier. Le Gouvernement met plus l'accent sur les agences que sur l'industrie et, en l'occurrence, sur un industriel, dont on parle le moins possible, alors qu'il défraye la chronique tous les jours. Moins on parle de cet industriel, mieux ça vaut ! Et je ne parle pas des éléments de justice, mais de la gouvernance de cette entreprise. C'est bien là le sujet et il devrait nous intéresser. Mais il est passé sous silence au profit d'un halo vague où l'on attaque l'industrie du médicament, à tort ou à raison. Sans doute l'industrie du médicament a-t-elle abusé, d'une façon générale, d'un certain nombre de choses – personne ne vient aujourd'hui dire le contraire. Il est dommage qu'elle n'ait pas eu l'idée de faire le Sunshine Act elle-même.
C'est bien que nous l'ayons réclamé ici depuis des années, et c'est bien que le Gouvernement avance dans ce sens.