Il nous semble regrettable de ne pas profiter de ce projet de loi sur les droits et l'information des consommateurs pour essayer d'aller un peu plus avant en matière de marges dans la grande distribution.
Vous connaissez comme moi les conflits perpétuels qui existent entre les producteurs et les distributeurs, notamment pour ce qui concerne les denrées agricoles. C'est vrai en particulier pour les fruits et légumes, et il n'y a pas un été sans actions, parfois violentes, de producteurs qui dénoncent les prix de la grande distribution. Ils font remarquer que le prix est souvent multiplié par deux, trois ou quatre, par rapport au prix de départ qui leur est payé. Certes, nous savons qu'il y a des intermédiaires, mais nous aurions tort de laisser passer l'occasion, d'une part, de mieux informer le consommateur – c'est un devoir de vérité –, d'autre part, de mettre fin à la suspicion entre producteurs et distributeurs, et nous sommes nombreux dans cet hémicycle à essayer de régler ces problèmes.
Il ne faut pas oublier non plus qu'afficher les marges nettes, c'est-à-dire afficher ce que l'on va donner à l'Observatoire des prix et des marges aurait un effet. Nous avons pu mesurer cet effet quand, dans la loi d'orientation agricole de 1999,…