Au contraire : nous comptons rester sous le régime de l'article 73, conformément au voeu exprimé par les Guadeloupéens en 2003. Je peux vous dire que, aujourd'hui que Saint-Martin est quasiment en faillite, les Saint-Martinois regrettent d'avoir fait le choix de l'article 74. Nos propositions ne visent qu'à aider le Gouvernement, puisque celui-ci n'a toujours pas pris d'ordonnance adaptant la réforme territoriale en Guadeloupe.
En ce qui concerne le nombre de sièges, vous me permettrez, monsieur Lagarde, de rappeler quelques chiffres : avec moins de 400 000 habitants, la Martinique compte 60 élus et la Guyane 51 conseillers pour 280 000 habitants. Comment accepter dans ces conditions que la Guadeloupe passe de 81 à 45 élus ? Nous sommes cependant opposés à l'instauration de 65 cantons, qui risqueraient de se transformer en autant de « chefferies ». C'est pourquoi nous défendons le scrutin mixte, qui a l'avantage de permettre une majorité stable. D'ailleurs, beaucoup de membres du Conseil d'État, dont le vice-président lui-même, n'étaient pas opposés à cette proposition de bon sens, même si l'ensemble du Conseil a choisi de souligner le risque d'inconstitutionnalité.