Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, je veux commencer par saluer très sincèrement le courage et la lucidité de ce gouvernement, en particulier de son Premier ministre, qui nous a alertés depuis longtemps sur l'aggravation de nos déficits et la nécessité d'y remédier. En cet instant empreint de gravité, je tiens à saluer ce courage et cette détermination.
Mon intervention se fera sous un angle un peu différent de celui adopté par les orateurs qui m'ont précédé. Pour ma part, je veux m'interroger sur les racines profondes de cette crise de la dette – qui n'est d'ailleurs pas seulement une crise de la dette –, dans une logique de temps long chère au grand historien Fernand Braudel.
Il est, à mes yeux, deux facteurs à prendre en compte, parce qu'ils peuvent constituer, au-delà du court terme, des solutions pour les années qui viennent. Le premier facteur est ce que je désignerai par le basculement de la puissance économique de nos pays occidentaux, notamment européens, vers l'Asie extrême-orientale.