En effet, nos amis allemands n'accepteront pas de payer éternellement pour remplir un puits sans fond. Ils ne vont quand même pas faire pour tout le reste de l'Europe ce qu'ils ont fait pour l'Allemagne de l'est !
Y répondre, c'est aussi rétablir la loyauté de l'échange par des mesures protectionnistes adaptées face au dumping social et environnemental de la Chine.
C'est contrôler les banques, auxquelles on fait tant de cadeaux, en séparant banques d'investissement et banques de détail et en les mettant au service de l'économie productive.
C'est baisser les charges sur les PME qui investissent en France, qui relocalisent, car ce sont elles qui feront l'emploi de demain.
Voilà l'enjeu auquel nous sommes confrontés.
Vous prétendez sauver l'Europe. En vérité, vous ne sauvez pas l'Europe en voulant sauver l'euro ; par une politique à courte vue, vous désespérez les peuples, vous les appauvrissez. Vous nourrissez les révoltes sociales et les extrémismes politiques qui obligatoirement en découleront.
Vous divisez les peuples. L'Europe s'est construite sans l'euro. Ariane et Airbus n'ont pas eu besoin de la Commission de Bruxelles.
La paix et le progrès ont été reconstruits dans l'après-guerre par des nations libres coopérant entre elles sur un pied d'égalité, soit tout le contraire de ce qui se passe aujourd'hui.
Oui, nous nous en sortirons. Nous nous en sortirons quand nous retrouverons cet esprit de l'après-guerre, quand nous cesserons d'être soumis aux puissances financières, à l'euro trop cher qui asphyxie nos entreprises. Alors, vous le verrez, les Français, les Italiens, les Grecs, les Espagnols, seront prêts à faire des efforts car ils en verront enfin les résultats.