Avec cet amendement n° 138 , nous défendons le principe d'un élargissement du champ de compétence de l'organisme qui doit être mis en place.
Vous vous dites, madame la ministre, soucieuse de rapprocher l'offre de la demande. Nous savons que, dans votre esprit, ce rapprochement vise essentiellement la satisfaction des attentes des employeurs, particulièrement ceux qui n'ont à offrir que des emplois de qualité médiocre, des conditions de travail difficiles et des salaires de misère – vous évoquiez la perspective de 500 000 à 700 000 emplois. Ces employeurs ne cessent de se plaindre de difficultés à recruter sans se donner les moyens d'offrir des emplois stables, dignes et correctement rémunérés.
Nous avons évidemment une autre approche de la rencontre entre l'offre et la demande. Nous pensons en particulier qu'il est nécessaire de faire évoluer l'offre de formation, non seulement à partir des besoins des entreprises, bien entendu, mais encore à partir des besoins des demandeurs d'emploi eux-mêmes, qui aspirent pas seulement à retrouver du travail, mais à trouver un bon travail, et pour beaucoup un métier ou une qualification.
Nous estimons en outre qu'il est aujourd'hui nécessaire de développer, notamment au niveau local, une expertise prospective sur l'évolution des emplois et qualifications, et de recueillir les données relatives à l'adéquation des offres et des demandes d'emploi.
Nous aimerions que ces missions d'intérêt général entrent dans le champ de compétence de l'organisme dont nous débattons.