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Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du 30 juin 2011 à 10h30
Fonctionnement des institutions de la polynésie française — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Certes, mais cela n'implique pas qu'il y aura une majorité stable.

On note cependant quelques points positifs. Le premier – qui peut paraître paradoxal à ceux qui connaissent moins bien le dossier –, c'est l'élection du président de l'assemblée pour cinq ans. Cela lui donnera une certaine stabilité, mais, surtout, ce sera un poste de moins à échanger lors de certaines tractations. (Sourires.)

Il est également bon de limiter le nombre de ministres. Cela évitera que tel ou tel s'invente un destin – sinon national, du moins polynésien – auquel il ne songeait pas trois jours plus tôt, dès que sa voix deviendra indispensable aux renversements que MM. Flosse et Temaru concoctent régulièrement.

De même, on limite le nombre de collaborateurs et leurs rémunérations. On a vu, dans le passé, des collaborateurs beaucoup mieux payés que les élus, sans qu'on sache d'ailleurs toujours à quoi ils servaient exactement ni quelles étaient leurs fonctions – ce qui regarde évidemment la justice. Je suis d'accord avec M. Dosière, et je pense, madame la ministre, que nous devrions accepter les amendements concernant la limitation de la rémunération des élus de la Polynésie française. Si nous voulons dire aux Polynésiens qu'ils sont des Français comme les autres, il n'y a pas de raison que leurs élus bénéficient d'une telle exception par rapport aux autres. La situation est parfois indécente : nos deux collègues de Polynésie française, qui touchent les mêmes indemnités que nous pour exercer leur mandat de député national, sont moins payés que les élus de l'assemblée de la Polynésie française, qui peuvent d'ailleurs s'augmenter autant qu'ils le souhaitent, sans limitation.

Il convient également d'adresser un message de clarification, d'honnêteté et de civisme aux citoyens de Polynésie, pour leur permettre, dans deux ans, à l'échéance, de faire le ménage dans leur classe politique.

Après avoir formulé des réserves sur l'effet de la réforme, après avoir évoqué quelques points positifs, je voudrais signaler qu'il ne paraît pas logique de rehausser le seuil qui permet de se maintenir au second tour et que cela n'aura pas d'impact sur la constitution d'une majorité. Au contraire, si l'on contraint des listes qui auront obtenu entre 5 et 12,5 % des voix à entrer dans une majorité pour conserver la possibilité d'être élues, on les force à construire une majorité qui se défera au fur et à mesure des votes et des événements. Je tenais à le faire observer et à prendre date.

En conclusion, monsieur le président, et en vous demandant de pardonner ce propos un peu plus long que prévu…

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