…ce que l'on peut comprendre dès lors que, sur le plan juridique, il ne s'agit plus de la même société. Mais, madame la ministre de la culture et de la communication, vous auriez pu vous engager à ce que la nouvelle convention collective garantisse un niveau social au moins équivalent à celui appliqué dans les conventions existantes.
C'est dire si votre annonce mérite la plus grande réflexion. Pour entretenir depuis des années des contacts avec l'intersyndicale de France Télévisions et les milieux de l'audiovisuel en général, les spécialistes de la question, dont Christian Kert et plusieurs d'entre nous, savent le prix que ceux-ci attachent à cette convention collective. Sa remise en cause d'une façon aussi explicite par Mme la ministre va, me semble-t-il, profondément inquiéter et choquer ces personnels.
Une fois de plus dans la discussion de ce projet de loi, c'est incidemment que nous apprenons les choses essentielles, soit à l'occasion d'un amendement, soit lorsque nous pressons de questions Mme la ministre, qui se montre décidément peu loquace. C'est son droit, bien sûr, mais cela nous oblige à insister pour obtenir enfin quelques réponses – et en l'espèce, celle qu'elle a fini par nous donner est de taille. Mon groupe, et plus largement l'opposition dans cet hémicycle, prend donc acte de l'annonce de la remise en cause unilatérale, uniforme et sans appel de la convention collective de l'audiovisuel public.