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Intervention de François Drouin

Réunion du 8 juin 2011 à 10h15
Commission des affaires économiques

François Drouin, président de l'établissement public Oséo :

En effet.

Il est vrai que le fait que le CIR ne soit plus remboursé immédiatement provoque un décalage de trésorerie, que nous pouvons couvrir, moyennant rétribution, dans le cadre du dispositif Avance +.

Nous sommes membres de la Conférence nationale de l'industrie. Nous essayons surtout de peser sur la structuration des filières, grâce à notre équipe chargée d'aider les entreprises à grandir, donc à se regrouper, filière par filière.

Même si certaines tensions de trésorerie demeurent, en particulier lorsque des projets ne tiennent pas la route, la situation s'est beaucoup améliorée.

Nous observons en effet des difficultés dans le photovoltaïque et le chiffre d'affaires n'est pas suffisant pour que se crée une véritable filière. Il est quand même regrettable que nos fermes photovoltaïques utilisent des panneaux provenant de l'étranger.

Si j'étais ministre des finances, je crois que je me consacrerai en priorité à soutenir la croissance des entreprises, à faciliter leur restructuration et à garantir les ETI. En effet, la garantie a un effet de levier extrêmement puissant : chaque euro d'argent public investi dans un CDP a un coefficient multiplicateur de 18,75. J'insisterai bien évidemment aussi sur ces trois moteurs de la croissance que sont l'innovation, l'international et l'investissement. Selon l'enquête que nous avons réalisée avec Ubifrance, 94 % des entreprises qui innovent sont exportatrices dans les trois ans.

À la Réunion, nous intervenons via l'Agence française de développement, qui propose exactement les mêmes produits que nous. Je vous communiquerai ultérieurement les montants qui ont été investis dans le cadre du plan de relance.

Sans doute pourrait-on mieux organiser les relations entre les PME et les grands groupes, notamment à l'intérieur de filières.

Je ne pense guère de bien de l'enquête du comité Richelieu, dont les conclusions m'apparaissent d'autant moins pertinentes qu'elle me paraît avoir été menée par un petit groupe de lobbyistes.

La réduction de ce véritable mal français que sont les délais de paiement est positive pour les entreprises, de même que tout ce qui va dans le sens de la simplification.

Faute de savoir combien de dossiers les banques renoncent d'elles-mêmes à nous présenter en matière de garantie, il est difficile de connaître la proportion exacte des dossiers refusés.

Pour ce qui concerne l'innovation, je l'ai dit, nous accompagnons l'ensemble du processus et il peut arriver que nous décidions, conjointement avec l'entreprise, de renoncer.

Nous sommes tout à fait favorables à ce que l'ensemble du territoire bénéficie des expériences réussies que nous avons menées avec les régions. Sans doute pouvons-nous encore mieux faire avec ces dernières en matière d'innovation. Nous sommes prêts à nouer avec elles des partenariats différenciés, notamment avec les moyens du Fonds unique interministériel (FUI). Beaucoup de simplifications peuvent être apportées au financement des pôles de compétitivité.

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