Merci Madame. Je constate que, selon les auditions que nous menons, les échos s'avèrent fort différents puisque M. le premier sous-gouverneur de la Banque de France se voulait plutôt optimiste, alors que vous dessinez pour votre part des perspectives plus alarmistes, notamment sur Bâle III.
La crise n'est pas encore terminée avez-vous dit : pensez-vous, pour votre part, qu'une nouvelle crise systémique soit possible compte tenu notamment des problèmes monétaires existants ?
Il a également été dit que les banques françaises pourraient peut-être s'exonérer de certaines conséquences de Bâle III : est-ce vrai ? Par ailleurs, a-t-on une idée des effets potentiels de Bâle III sur la croissance économique compte tenu de la charge pesant sur les banques ? Eurostat a fait état en avril dernier du plan d'aide aux banques européennes : il apparaît que la France y a gagné 2,4 milliards d'euros entre 2008 et 2010. Les banques ont-elles toutes remboursé ce qu'elles devaient ? Quelles sont les conséquences si on décompte le surcoût des intérêts versés à l'État ?
Qu'en est-il du plan de sauvetage des banques de 2008 ? N'y avait-il pas d'autres solutions à adopter, comme celle de plafonner la plus-value de rachat des actions à 3 % ?
Il convient d'insister sur le lien de confiance entre particuliers et banques ; or, en pratique, on constate une indéniable défiance. Comment pensez-vous qu'il soit possible de restaurer cette confiance ? En outre, il apparaît que, sur le terrain, les TPE ne sont pas toujours suffisamment aidées, des interrogations subsistent donc sur le bon vouloir des banques.