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Intervention de Alain Suguenot

Réunion du 1er juin 2011 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Suguenot, co-rapporteur :

Je crois que nos débats montrent d'abord que si l'eau sépare, le vin rassemble ! L'Assemblée nationale en est aujourd'hui le meilleur exemple, comme l'a été il y a peu le Sénat et comme le sera bientôt, j'espère, le Parlement européen.

La situation actuelle nous oblige à être unanime, car nous n'allons pas revenir sur le passé. Durant la période « Fischer Boel », comme d'ailleurs durant la période « Lamy », nous avons cru que le temps de la production était fini et que les agriculteurs devaient devenir des jardiniers du paysage. Je m'associe aujourd'hui à la condamnation de l'ultralibéralisme d'alors. L'élément nouveau est la crise de la régulation que nous vivons aujourd'hui et qui doit nous conduire à changer de cap.

Comme l'a dit M. François Brottes tout à l'heure, faire du vin n'est pas un métier ordinaire. Cela demande du temps, du sang, des larmes, de la sueur et c'est le métier de plusieurs générations. C'est un métier extraordinaire, c'est le lien avec les territoires et c'est même plus que cela.

Je voudrais aussi signaler que lorsqu'on parle de délocalisations, comme tout à l'heure, on parle de transfert d'une activité d'un territoire à un autre. Il ne s'agit pas d'empêcher de produire ! Délocaliser, c'est implanter de la vigne qui ne correspond pas à l'éthique du territoire. Comme l'a dit Mme Catherine Vautrin dans son rapport, il faut rester vigilant par rapport au maintien de la réserve, gérée aujourd'hui, je crois, par FranceAgrimer.

L'exigence d'aujourd'hui est une exigence d'urgence, et là aussi je rejoins les propos de Mme Catherine Vautrin. C'est le Conseil européen qui a pris la décision, mais la Commission a poussé au crime. Si nous n'avons pas trouvé d'accord en décembre 2011 avec quatorze État membres représentant une part suffisante de la population, alors la situation sera vraiment difficile. Il est pourtant impératif que nous nous donnions les moyens de réguler à nouveau les marchés.

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