On ne peut passer sous silence le processus qui a amené à la réforme de 2008. Le Conseil a décidé la mise en place d'un nouveau régime d'OCM pour le vin. Mais le Gouvernement était présent à ce Conseil ! Comment peut-on s'être fait à ce point « rouler dans la farine » ? Ne sommes-nous pas un grand pays viticole ? Je comprends la réaction de M. Dacian Ciolos devant notre Commission : la réforme venant à peine d'être décidée, il nous faut fournir un argumentaire particulièrement convaincant pour revenir en arrière.
Soyons clair : si une telle réforme a été adoptée en 2008, c'est qu'une partie de la profession, en France, y était favorable car elle allait dans le sens d'une amélioration de la productivité des exploitations. M. Barnier n'a pas soutenu la suppression des droits de plantation contre l'ensemble des viticulteurs français. Il faut donc, aujourd'hui, afficher notre soutien clair à l'autre partie de la profession, dont le raisonnement de long terme est le seul valable.