Ce panel, je le rappelle, a été tiré au sort, et pas dans un fichier d'adhérents à l'UMP ni dans un fichier du diocèse. Il faut donc dépassionner le débat, se souvenir que cette information n'a rien d'obligatoire, qu'elle ne constitue nullement une incitation à quoi que ce soit mais que c'est une simple proposition. Cessons donc d'être dans la suspicion, car ce n'est pas dans cet esprit que nous avons travaillé. On va sans doute dire que j'essaie encore de recoller les morceaux, mais ne reprochez pas au groupe UMP d'être arrivé sur la question à un consensus : ce n'est pas un gros mot ! Et il n'est pas non plus grossier d'essayer de vous convaincre sur un aspect qui n'est pas le plus essentiel de notre débat sur la bioéthique.
Sur la gestation pour autrui ou la levée de l'anonymat sur le don de gamètes, notre débat, nourri par des arguments philosophiques forts de part et d'autre, aurait pu ne pas être aussi apaisé. Pour l'heure, nous discutons simplement de la pertinence de fournir une liste d'associations à des femmes, pleinement informées auparavant et libres de faire le choix qu'elles veulent. Revenons à la réalité : il n'y a pas l'obscurantisme d'un côté et le progrès de l'autre ! Nous proposons simplement une liste d'associations : si la parturiente en veut elle la prend, sinon non ; et si elle l'a prise parce qu'elle était impressionnée par le médecin, elle la déchire en sortant ! Vous connaissez quand même les citoyens français : ils sont encore capables d'exercer leur libre arbitre après une réflexion personnelle, surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant, qui engage votre vie tout entière. Il serait donc bon de ne pas trop infantiliser ces femmes, en imaginant que les médecins sont dotés de pouvoirs surhumains. Depuis 1968, le temps de la médecine paternaliste est révolu !
Je ne peux donc que maintenir cette proposition en l'état, les panels citoyens n'ayant pas spécifié qu'il fallait également orienter les personnes concernées vers le planning familial.