Marc Le Fur a raison de dire que c'est un sujet complexe. Combien de fois constatons-nous qu'un jeune homme ou une jeune fille de seize ans apparaît comme un adulte, et pourrait physiquement – je dirais presque médicalement – donner son sang sans inconvénient ?
Néanmoins, l'un des grands principes de notre droit est de protéger les mineurs et d'interdire toute atteinte à leur intégrité physique qui ne soit pas directement liée à un bénéfice pour eux-mêmes, même s'ils ont reçu l'autorisation parentale ou l'autorisation du tuteur.
La volonté de don entre en contradiction avec ce principe. Il faut, je crois, considérer l'intérêt majeur du mineur (Sourires) et protéger les jeunes de toute atteinte à leur intégrité physique qui ne viserait pas à les soigner.
J'émets donc un avis défavorable, tout en félicitant M. Le Fur dont la région a non seulement suffisamment de dons pour couvrir les besoins, mais aussi suffisamment de jeunes capables de s'engager pour donner aux autres une partie d'eux-mêmes.