Je ne voudrais pas que l'on termine cette discussion sans que j'aie pu solennellement appeler l'attention des membres de cette assemblée sur le fait que les discussions, avec Bruxelles notamment, sur le caractère traditionnel de telle ou telle pratique sont toujours extrêmement délicates. Ce fut une victoire du dialogue et de la conviction que de les persuader d'intégrer un certain nombre de pratiques, de manière dérogatoire, au titre de la tradition.
En habillant du terme de tradition une pratique qui ne mérite pas cette appellation, puisqu'il faut remonter, je le répète, à 1967 pour trouver trace de cette chasse réalisée alors en barque à fond plat dans des marais inondés et que la première tonne date de 1953, vous fragilisez tous les dispositifs mis en place par ailleurs au nom d'une vraie tradition.
Au nom d'un petit gain, pour quelques cantons, sur un territoire très modeste, vous l'avez dit vous-même, vous fragilisez l'ensemble du dispositif ainsi que l'équilibre trouvé en 2000. Cela ne passera pas inaperçu et risque de nous poser de gros problèmes sur l'ensemble des dérogations obtenues au nom de la tradition.
(Après une épreuve par assis et levé, les amendements identiques nos 69 et 2 sont adoptés.)