Monsieur le ministre des affaires étrangères, vendredi prochain, 13 mai, cela fera exactement cinq cents jours qu'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, deux journalistes de France Télévisions, ainsi que leurs trois accompagnateurs afghans, sont retenus en otage.
Cinq cents longs jours dont on a peine à imaginer le lot de souffrances, tant physiques que morales, étant donné les conditions de captivité des otages. De fait, il s'agit d'ores et déjà de la plus longue prise d'otages touchant des journalistes depuis plus de vingt-cinq ans.
La question de notre groupe vise d'abord à faire part de la solidarité de la représentation nationale à leur endroit, solidarité qu'a su exprimer notre collègue Bernard Cazeneuve. Au-delà de cet hémicycle, saluons les multiples initiatives qui ont été prises sur tout le territoire national et que coordonne le comité de soutien à Hervé Ghesquière et à Stéphane Taponier. Elles montrent que nos concitoyens se mobilisent très fortement pour les faire libérer.
Naturellement, plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit, d'autant – faut-il le rappeler ? – qu'aucune preuve de vie des otages n'a été apportée depuis novembre 2010. Par ailleurs, depuis le faux espoir d'une libération avant la fin de l'année dernière, aucun élément rassurant ne nous permet d'envisager aujourd'hui une issue heureuse et prochaine.
Le Gouvernement peut-il donc informer la représentation nationale, et, plus largement, nos concitoyens, des actions les plus récentes entreprises par les autorités françaises pour obtenir la libération d'Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier ? Car le silence observé, si compréhensible soit-il, est parfois difficile à supporter. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, sur plusieurs bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe UMP.)