Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Marcel Bonnot

Réunion du 29 mars 2011 à 15h00
Débat sur les conséquences environnementales de l'exploitation des huiles et gaz de schiste en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Bonnot :

Eh oui, c'est la vérité !

Ce n'est pourtant pas une utopie d'affirmer que le formidable développement technologique rendu possible par les énergies fossiles au cours du siècle dernier, permet à présent de s'affranchir progressivement de leur épuisement inexorable en accordant une large place aux énergies de flux que sont l'éolien, l'hydraulique et le solaire.

Je ne reviendrai pas sur les ravages de la technique de la fracturation hydraulique sur l'environnement. D'autres l'ont fait, d'autres le feront. Vous-même, madame la ministre, en semblez convaincue, même si M. Besson, en charge de l'énergie dans ce gouvernement, déclare que la porte n'est pas fermée au gaz de schiste.

Pour conclure, je voudrais simplement vous interroger sur les enseignements que vous tirez d'ores et déjà des sites d'exploitation – d'exploitation, pas d'exploration – non de gaz mais d'huile de schiste, en particulier de ceux gérés par la société Toréador. Cette société dispose de permis non pas d'exploration mais bel et bien d'exploitation. Elle indique avoir « foré trente-sept puits de pétrole dont sept puits horizontaux, en totale conformité avec la législation française, dans le respect de l'environnement. »

Je ne doute pas que vous-même et vos services aient un avis sur ces forages horizontaux qui concernent non pas du gaz mais de l'huile de schiste. Les techniques sont-elles de même nature ? Quelles conclusions en tirez-vous ? Qu'en pensent les élus et les populations concernées ?

Enfin, quelle suite entendez-vous donner au permis d'exploitation que cette même société a obtenu à Rigny-le-Ferron, où elle indique avoir « mis en évidence un réservoir pétrolier de quelques mètres d'épaisseur, imprégné d'hydrocarbures » et prévoit d'y forer un puits horizontal de façon à « produire le réservoir », autrement dit, en bon français, de procéder à l'exploitation.

GDF-Suez est titulaire de marchés très coûteux, alors que le prix du gaz s'effondre. Ces marchés à long terme étaient présentés, à l'époque, comme la meilleure garantie apportée tant aux industriels qu'aux consommateurs. Relire les articles produits par Patrick Ollier, alors président de la commission des affaires économiques, est assez cruel quand on sait que ces marchés sont devenus les principaux responsables de la hausse actuelle du prix du gaz.

Madame la ministre, comment ces marchés ont-ils été valorisés pour GDF et surtout pour Suez au moment du processus de fusion ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion