Tout d'abord, nous savons bien que l'avenir ne peut plus être dans l'exploitation jusqu'à épuisement des diverses énergies fossiles.
Le gaz est moins polluant que le charbon en terme d'émission de CO2, nous dit-on. Pendant combien de temps allons nous faire croire à nos concitoyens que l'on pourrait sans conséquences continuer à épuiser l'une après l'autre en un siècle – peut être moins en ce qui concerne les gaz de schiste –, des ressources fossiles qui ont nécessité des centaines de millions d'années pour se constituer ?
En vérité, nous sommes dans la situation d'un locataire qui brûlerait ses meubles pour chauffer sa maison. Tant que nous resterons dans cette logique d'appauvrissement, tant que nous n'oserons pas mettre chacun des consommateurs devant ses responsabilités, nous retarderons l'apparition des modes de production d'énergies alternatives, nous repousserons l'effort de recherche et la mise en place du « mix » énergétique.
Fournir du gaz de schiste ou de l'huile de schiste à bas coût portera, nous le savons bien, un coup d'arrêt à la recherche et au développement des énergies alternatives durables et tout autant à la recherche et au développement en matière d'économies d'énergies et d'efficacité énergétique.