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Intervention de Colette Langlade

Réunion du 24 mars 2011 à 9h30
Instauration d'un bouclier rural — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaColette Langlade :

Je souhaite préciser à M. le ministre que le développement économique est bien présent dans notre proposition de loi. Il existe dans nos territoires ruraux des pépinières de petites et moyennes entreprises qui ont un savoir-faire industriel, commercial ou artisanal et qui donnent heureusement du travail et des revenus aux ménages installés depuis de nombreuses années dans nos bassins de vie.

Parfois, pour des offres complémentaires ou des développements de marchés, on fait appel à des salariés originaires d'autres départements. Parmi ces personnes, celles qui viennent de zones urbaines demandent à disposer dans les territoires ruraux des mêmes services qu'elles y trouvaient.

Je veux juste en évoquer trois : l'école, la santé et l'accès à Internet.

Vous le savez, l'école est le facteur d'attractivité des nouveaux habitants. Ce matin, deux ou trois intervenants ont prétendu que nous étions contre les classes uniques. Nous n'avons jamais dit cela. Il faut venir voir sur le terrain l'investissement des élus locaux en faveur du regroupement pédagogique intercommunal.

En matière de santé, monsieur le ministre, j'ai bien noté quelle était votre action en faveur des maisons pluridisciplinaires et médicales, et qu'il ne fallait pas de développement sans service garanti et la qualité des services. Tout à l'heure, un orateur a parlé de la permanence des soins. Il faut savoir que le département de la Dordogne ne compte plus que seize secteurs de garde, alors qu'avant la circulaire de février 2008 de la ministre de la santé il y en avait quarante-huit. En revanche, dans le département des Hauts-de-Seine, où il existe de nombreuses structures hospitalières et des villes beaucoup plus importantes, les secteurs médicaux ont été augmentés de 200 %.

S'agissant de la communication, d'après les études menées par les opérateurs, il est possible de déployer la fibre optique sur l'ensemble du territoire en seulement dix ans, alors que le Gouvernement prévoit de le faire en vingt ou vingt-cinq ans.

Monsieur le ministre, il est temps de remettre la ruralité à l'endroit.

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