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Intervention de Christian Paul

Réunion du 24 mars 2011 à 9h30
Instauration d'un bouclier rural — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Paul :

D'abord, je dirai aux membres du Gouvernement présents que nous regrettons profondément la décision de renvoyer à la semaine prochaine le vote sur les articles et l'ensemble de ce texte. Sans malice, je mettrai sur le compte de l'absence quasi totale des députés de l'UMP le recours à cette procédure artificielle. Tout en saluant les quatre membres de l'UMP encore présents sur leurs bancs, dont M. Laffineur et sa courtoisie légendaire, je regrette néanmoins que leur groupe n'ait pas considéré la défense du monde rural et l'aménagement du territoire comme des causes justifiant la présence du plus grand nombre.

Monsieur le ministre, nous avons décelé dans votre intervention une sensibilité certaine aux questions de santé. Nous en avons déduit que, dans votre circonscription sans doute, comme dans les nôtres, le désert médical était un sujet essentiel. Vous devriez donc soutenir les propositions que nous faisons dans ce texte.

Par exemple, le principe du délai d'accès aux services publics de santé, notamment en matière hospitalière. Celui-ci repose sur des travaux de géographes extrêmement sérieux menés notamment dans le cadre de la DATAR. Je vous renvoie en particulier aux travaux d'Emmanuel Vigneron qui a montré, par des cartes d'une cruelle lucidité, la surmortalité à mesure que l'on s'éloigne des centres hospitaliers. Aujourd'hui, il y a un rapport évident entre l'état de santé dans le pays et la géographie hospitalière.

Non pas que nous disions que la proximité règle tout, qu'il faut proposer tous les actes médicaux dans tous les hôpitaux. Cela n'aurait aucun sens. M. Laffineur évoquait la fermeture des maternités ; jamais nous n'avons défendu des maternités insécurisées. En revanche, ces dernières années, nous avons vu des maternités excellentes, avec des réseaux de santé innovants, qui protégeaient des grossesses à risque, mais dont la petite taille et des raisons purement financières ont conduit à la fermeture sans aucune évaluation de qualité. C'est ce à quoi nous voulons remédier.

Nous proposons également, en disant très clairement que la liberté d'installation n'est plus un tabou, de mettre en place une régulation de l'installation des médecins, notamment de plafonner cette dernière dans les zones aujourd'hui trop bien dotées. Là aussi, vous devriez nous soutenir.

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