Ils ne nous réunissent que pour nous demander dans quelle mesure les collectivités locales pourraient cofinancer des services ou des infrastructures qui relèvent pourtant du strict domaine des compétences de l'État. Je ne parle pas des seules routes nationales ou de RFF !
Nous en avons assez d'avoir affaire à un État mendiant. L'État n'a de raison d'être que s'il est aménageur, pas déménageur.
Nous ne sommes pas contre la modernisation des services publics, ni contre leur adaptation aux nouvelles technologies. Mais discutons-en ! La raison d'être d'un service public – Henri Nayrou le dira à nouveau lors de l'examen de l'article 3 – c'est d'être au service des populations, donc d'être proche et accessible.
Voilà dans quel esprit a été rédigée cette proposition de loi. La commission d'évaluation et de contrôle va se pencher sur l'aménagement des territoires ruraux, et j'y siégerai au titre de la commission des affaires économiques avec Jérôme Bignon : nous en profiterons pour proposer, à partir d'exemples concrets, des politiques transversales qu'il convient de mettre en oeuvre, et qui ne partent pas des cogitations des cabinets ministériels, mais bien des besoins ressentis par les élus locaux.
Les citoyens qui vivent dans ces territoires ruraux élisent des représentants de la nation. Nous sommes ces représentants, et nous ne sommes donc pas illégitimes pour vous dire, monsieur le ministre, ce qu'il convient de faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)