À cet égard, j'ai en mémoire les positions défendues par certains responsables socialistes, notamment pendant la crise du lait. J'ai entendu la présidente de la région Poitou-Charentes expliquer qu'il fallait maintenir administrativement le prix du lait à 400 euros la tonne. Or chacun sait que ce n'est pas possible. L'État n'a plus le pouvoir de fixer le niveau des prix. En outre, si nous maintenions le prix du lait à 400 euros la tonne, les industriels ne nous feraient aucun cadeau et iraient chercher du lait à 260 euros la tonne de l'autre côté du Rhin, en Allemagne.
Pas de mensonges, pas d'illusions pour les paysans, mais du changement, de la compétitivité, des capacités pour s'adapter et prendre des parts de marché. Là résident les solutions.
Comme l'a très bien rappelé Martial Saddier, nous sommes intervenus sur les marchés, nous avons défendu la PAC, nous avons fait remonter le prix du lait, en assumant des décisions courageuses et difficiles. C'est là aussi que se joue l'avenir de la ruralité.