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Intervention de Germinal Peiro

Réunion du 24 mars 2011 à 9h30
Instauration d'un bouclier rural — Discussion d'une proposition de loi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Madame la présidente, monsieur le ministre de l'agriculture, monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, mes chers collègues, il est peu de dire que le monde rural se sent délaissé, ignoré, abandonné, maltraité depuis ces dernières années. C'est pourquoi, je tiens à remercier sincèrement M. le président de la commission du développement durable de nous avoir permis de discuter de l'ensemble du texte déposé sur le bureau de notre assemblée. Ce geste qui vous honore, monsieur le président, est la marque de votre respect du droit de l'opposition à ouvrir le débat. Il montre aussi, nous voulons le croire, que vous avez compris la sincérité de notre engagement. Le débat sur l'avenir de la ruralité nous engage tous, au-delà des clivages partisans.

Cela ne signifie cependant pas que nous soyons d'accord entre nous, loin de là. Vous l'avez compris, c'est pour tourner la page d'une politique mortifère pour nos territoires que le groupe socialiste, radical et citoyen a choisi de vous proposer aujourd'hui d'instaurer un bouclier rural au service des territoires d'avenir.

À l'été 2007, le Président de la République et sa majorité ont décidé de « défendre » les revenus des plus favorisés des Français. Le Président de la République et sa majorité ont décidé que la priorité était de défendre les plus riches en abandonnant ceux qui ont le plus besoin de la solidarité nationale.

Cela s'est traduit par deux mesures soutenues avec ferveur sur les bancs situés à la droite de cet hémicycle : le bouclier fiscal et la révision générale des politiques publiques. Rompre avec ces expériences est devenu une nécessité première.

L'idée de créer un bouclier rural nous est apparue comme l'unique moyen d'arrêter les coups portés aux territoires. Il ne s'agit pas d'un plaisir sémantique, mais bien d'une nécessité vitale.

Les premiers charcutages dans le monde rural sont en effet intervenus très rapidement, sans concertation, dans la plus pure tradition d'un centralisme méprisant que nous pensions hors d'âge. La rupture promise par le candidat Nicolas Sarkozy s'est traduite par le mépris présidentiel à l'égard du monde rural, qu'il visite désormais au pas de charge pour tenter de redorer une image devenue catastrophique.

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