Il faudra en effet, dans les 25 prochaines années, relever un défi énergétique majeur, dans la mesure où la production d'électricité mondiale va s'accroître rapidement. Les événements au Japon vont relancer le débat sur le nucléaire, mais je ne pense pas qu'il concerne l'Hexagone, car nous disposons d'un des parcs nucléaires les plus sûrs au monde et d'une expérience, issue de l'exploitation de nos 58 réacteurs pendant près de 30 ans, que le monde entier nous envie.
Toutefois, on se rend bien compte qu'il ne peut y avoir, à l'échelle de la planète, un nucléaire à deux vitesses. En outre, il faut dix à quinze ans pour qu'un pays maîtrise la technologie et acquière la culture du nucléaire. Immanquablement, le problème du charbon va donc se poser – sachant que 40 % du CO2 est émis par la production d'électricité. Le ministre indien de l'industrie soulignait encore récemment que, s'il importait de préserver l'environnement, il fallait également permettre à son pays de se développer, et au moindre coût. Avec l'apport des nouvelles technologies, pensez-vous que le charbon propre est appelé à jouer un rôle de plus en plus important sur le marché de l'énergie ?
Par ailleurs, que pensez-vous des gaz de schistes ? Serait-ce la prochaine révolution énergétique ?