La vacance n'est pas de même nature selon les villes considérées car en raison de substantielles différences les remèdes ne peuvent être identiques. Comme cela a déjà été dit, il existe en effet un problème concernant le pouvoir d'achat des habitants des centres-villes ; à ce titre, il faut mieux mobiliser le FISAC qui n'est pas assez transparent dans sa gestion en dépit de l'utilisation de fonds considérables, ni assez centralisé dans ses actions. Il y a eu une très belle expérience à Grenoble où le FISAC a mobilisé la moitié des moyens applicables à la région Rhône-Alpes : le résultat a été excellent en termes de revitalisation du tissu commercial des artères de la ville.
Le problème des surfaces commerciales tient également au morcellement de la propriété, d'autant qu'il peut également exister des prises de position spéculatives de personnes qui ont les moyens d'attendre une hausse des prix. Comment la taxe sur les friches commerciales peut être appliquée aux propriétaires qui adoptent de la sorte des positions purement spéculatives ? Comment par ailleurs imposer l'entretien des vitrines et des façades aux propriétaires de commerces vacants ? Il existe des exemples en Espagne où, par exemple, les vitrines ne restent pas à l'abandon et doivent en toute hypothèse être habillées ou, du moins, mises en valeur.
Se pose enfin le problème des règlements de copropriété qui peuvent interdire certaines installations et contredire d'autres documents d'urbanisme. Il faut donc véritablement concentrer les moyens là où c'est nécessaire.