Vous êtes sous la tutelle de cinq ministères différents : est-ce un avantage, ou êtes-vous confrontés à des objectifs contradictoires ? En même temps, vous exercez une mission d'expertise au service de l'ASN, autorité indépendante. Quelle est la nature des relations entre les deux institutions ? L'ASN dispose-t-elle des moyens suffisants pour ne pas dépendre uniquement des avis que vous rendez ?
Vous avez publié, en janvier dernier, votre rapport annuel de synthèse sur la sûreté et la radioprotection du parc électronucléaire français en 2009, qui indique que la plupart des accidents sont dus au facteur humain. Comment améliorer la situation ?
Vous avez considéré favorablement l'allongement de la durée de vie du réacteur n°1 de la centrale du Tricastin. Est-il envisageable d'étendre cette décision à l'ensemble du parc de réacteurs de 900 MW ? à quel coût ?
Vous avez également prononcé un avis sur le choix du site de stockage géologique retenu par l'ANDRA pour les déchets HA-MA VL. Quelle est votre appréciation de la controverse qui a opposé l'ANDRA aux industriels sur le sujet de la maîtrise d'ouvrage du projet?
Enfin, estimez-vous, au même titre qu'André-Claude Lacoste, que l'EPR constitue «l'état de l'art » en matière de sûreté, ou bien pensez-vous au contraire qu'il est trop sophistiqué pour le marché ?