Non, car dans bien des cas, on ne conteste pas l'opportunité de la dépense – ce n'est d'ailleurs pas le rôle de l'institution financière.
Le problème est que les juridictions financières ne se prononcent que sur des critères purement objectifs. Au contraire, le projet de loi ouvre désormais, en matière d'amendes, la possibilité d'apprécier des éléments subjectifs tels que la situation du comptable ou les contraintes auxquelles il est soumis. En matière de débets, c'est aujourd'hui totalement impossible.
La réforme globale annoncée par le ministre – même s'il faut s'attendre à ce qu'elle intervienne dans quelques mois plutôt que dans quelques semaines – devra être l'occasion de se saisir du problème en toute transparence. Mais aujourd'hui, cela me semble prématuré.