Pourquoi ne pas permettre aujourd'hui ce type de dépistage aux femmes ?
Par ailleurs, vous expliquez, monsieur Debré, que, lors de l'entretien entre le médecin et la femme enceinte, celle-ci pourra toujours demander un diagnostic. Avec cet amendement, nous allons introduire une inégalité entre les femmes : d'une part, celles qui auront un rapport de confiance avec leur médecin et qui disposeront des informations nécessaires pour demander à ce dernier qu'il prescrive certains examens si elles le souhaitent ; d'autre part, les femmes qui sont dans une situation plus précaire, disposant de moins d'informations et qui, elles, ne demanderont pas ces examens à leur médecin alors même qu'elles pourraient le souhaiter. Cela risque, en conséquence, d'introduire une inégalité entre les femmes.
En outre, cet amendement est contraire à l'esprit de l'alinéa 3, qui précise que des examens sont proposés à toute femme. Comme l'a effectivement souligné M. le ministre, c'est aux femmes qu'il revient de choisir. Si l'on ajoute « lorsque les conditions médicales le nécessitent », on renverse totalement la problématique. C'est, du coup, le médecin qui choisit à la place de la femme. La femme n'a, en conséquence, plus de liberté de choix.