En cet automne qui prend une dimension historique, portons notre regard au-delà du champ strictement budgétaire. Dans la période de crise que nous vivons et que vit le monde, l'Europe doit apporter des réponses, doit proposer un modèle et un nouveau leadership. Elle doit se renforcer elle-même si elle veut être puissante dans le monde. Elle doit être plus forte, plus apte et surtout ne pas céder à la tentation du repli sur elle-même ou du protectionnisme.
J'aurai très prochainement l'occasion d'exposer cette idée qu'il faut aussi renforcer la coordination politique – ce qui est en cours – et soutenir la construction d'une gouvernance économique européenne plus apte à gérer la situation actuelle et à dessiner l'Europe de l'avenir. La France doit y prendre toute sa part. Dans quelques jours, je présenterai à la commission des affaires étrangères un rapport d'information sur le renforcement de l'influence et de la présence de l'Europe dans le système international. Dans la situation actuelle, la France a une responsabilité politique. Si nous partageons la vision d'une Europe nouvelle, la participation de la France au budget communautaire ne doit pas nous apparaître comme une charge dont on se passerait, mais comme la preuve de son engagement au service de cette Europe nouvelle, moderne, déterminée à porter ses intérêts dans le monde. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)