… un impondérable de plus dans un contexte budgétaire trop contraint. Face aux stratégies nationales qui se dessinent dans le monde, y compris dans certains pays européens, il est essentiel que la France retrouve et refonde l'esprit communautaire et la solidarité. C'est sa responsabilité de pays fondateur, c'est son intérêt et c'est celui de tous les pays européens.
De surcroît – et j'en viens à mon quatrième argument – ce serait sans doute une occasion manquée de considérer ces sommes comme des dépenses passives. Plus que jamais, dans la conjoncture économique actuelle, il nous faut « penser européen » si nous voulons inventer les solutions adaptées à la crise : pour répondre aux problèmes de l'emploi, aux problèmes sociaux, il nous faut utiliser cette participation européenne comme un levier. De même, dans des domaines voisins, nous avons besoin de renforcer les instruments financiers et budgétaires européens. Je pense, monsieur le ministre, à la Banque européenne d'investissement, qui pourrait mobiliser encore mieux ses marges de manoeuvre. Peut-être pourrions-nous imaginer aussi la création de « fonds souverains européens ».
« La crise, rend intelligent », dit-on.