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Intervention de Jacques Alain Bénisti

Réunion du 16 décembre 2010 à 9h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Article 23 bis, amendement 330

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Alain Bénisti :

Les uns et les autres, nous poursuivons le même but : tenter de freiner la délinquance. Or nous avons affaire aujourd'hui à une délinquance qui évolue. D'abord, elle devient de plus en plus violente ; ensuite, elle est le fait de personnes de plus en plus jeunes.

Il faut élever le débat, car les enjeux sont très importants. À cet égard, je dois dire que je suis un peu déçu par la réaction de Delphine Batho, qui a fait preuve de démagogie.

Depuis que nous avons commencé nos débats, il n'a pas été question des victimes. Aujourd'hui, en tant que maires, nous recevons des personnes rouées de coups, violentées, et c'est à l'égard de ces personnes que notre responsabilité d'élus est engagée. Ces violences sont en train de passer un cap particulièrement dangereux. On nous reproche de beaucoup légiférer mais la situation nous contraint de nous adapter à ces nouvelles formes de violences, beaucoup plus dures, qui affectent de plus en plus les plus démunis – vous les avez évoqués à juste titre. Dans les quartiers sensibles, ce sont eux les premières victimes.

J'entends dire qu'il faut appliquer les peines avec davantage d'humanité. Certes, on peut essayer de raisonner les primo-délinquants et de les orienter vers des aménagements de peine. Mais il ne s'agit pas de cela. En effet, les violences sont telles qu'il faut sanctionner beaucoup plus durement les récidivistes. À cet égard, je regrette que les députés-maires de gauche n'aient pas voulu venir dire ici ce qu'ils pensaient vraiment pour que leurs administrés ne puissent pas savoir qu'ils s'opposent à ce genre de proposition.

Cessez de dire qu'aucune évolution n'a été constatée depuis que nous avons voté des lois, car nous avons réussi à stopper l'hémorragie de l'augmentation de la violence. Certes, aucun élu ne peut dire qu'il n'y a pas de recrudescence des actes de violence, mais il faut adapter notre législation, afin de donner aux magistrats les outils leur permettant de prendre des mesures d'aménagement de peines plus strictes, mieux encadrées et, à mon avis, plus efficaces.

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