Nous abordons la délicate question de la vidéosurveillance. Nous ne parviendrons à nous convaincre ni les uns ni les autres, d'autant que les statistiques varient beaucoup. Vous allez apporter des éléments montrant tout le bien-fondé de la vidéosurveillance et je pourrais, en retour, vous donner des chiffres montrant la vacuité de sa prolifération – démonstration à laquelle je m'étais du reste livré lors de la première lecture.
Je citerai néanmoins le Daily Telegraph, qui a démontré que la présence de mille caméras permettait de résoudre moins d'un crime par an, et que ce procédé était par conséquent loin de protéger les individus.
De plus, avec la vidéosurveillance, on met le doigt dans un engrenage dont on ne connaît pas les limites : dès lors qu'on installe un tel système sur la voie publique, les citoyens demandent légitimement qu'on l'étende le plus possible puisqu'on leur
fait croire qu'il est efficace.