Mon intervention, monsieur le président, se fonde sur l'article 58, alinéa 1, relatif au déroulement de nos travaux.
Hier soir, nous avons eu un débat sur les résultats de la politique du Gouvernement, et M. le ministre de l'intérieur, qui n'est pas là mais qui nous rejoindra tout à l'heure, j'imagine, affirmait, contre toute évidence, que la situation s'était améliorée depuis 2002. Je voudrais donc savoir si le Gouvernement a un commentaire à faire sur les conclusions du nouveau rapport de l'observatoire national des zones urbaines sensibles, puisque la situation des quartiers sensibles a été évoquée hier dans de nombreuses interventions.
Outre les chiffres dramatiques de l'évolution du chômage – 43 % des jeunes hommes sont au chômage, 37 % des jeunes femmes, y compris les diplômées –, ce rapport confirme d'abord de profondes inégalités : les habitants des zones urbaines sensibles sont deux fois plus préoccupés par la délinquance que le reste de la population urbaine et, surtout, les zones urbaines sensibles ont subi une augmentation significative de la délinquance en 2009, avec une hausse du nombre d'incendies volontaires de 17 %.
Je voulais donc savoir si le Gouvernement confirmait ce chiffre et, par ailleurs, s'il entendait revoir la LOPPSI pour donner une réelle priorité, une priorité absolue à la résorption de la fracture territoriale en matière de sécurité.