Tous les ans, les générations futures devront débourser 55 milliards d'euros au titre des intérêts de la dette, ce qui représentera le deuxième budget de l'État, juste derrière celui de l'éducation nationale.
S'agissant des inégalités, tous les allégements fiscaux mis en oeuvre au cours de ces dix ans ont été financés à crédit, c'est-à-dire par le déficit. La Cour des comptes explique que sur les 150 milliards de déficit actuel des finances publiques, 50 sont dus à la crise et 100 aux politiques précédemment menées. Or, sur ces 100 milliards, 70 relèvent d'allégements d'impôts destinés en grande partie aux plus fortunés de nos concitoyens.
Quant au chômage, ce n'est pas la crise seule qui explique sa progression. Puisque vous adorez les comparaisons avec l'Allemagne, regardez donc ce qui se passe du côté de nos voisins allemands : ils ont traversé la crise en en souffrant comme nous, mais eux ont réduit leur taux de chômage alors que le nôtre a explosé.
Quant au texte lui-même, il est pour le moins paradoxal de vouloir inscrire dans la Constitution ou une loi organique des règles censées s'appliquer aux gouvernements à venir quand, pendant dix ans et surtout au cours des trois dernières années, vous n'avez respecté aucune des règles de finances publiques.