Car il faut appeler les choses par leur nom : l'augmentation de TVA, c'est une augmentation d'impôt, tout comme celle de multiples taxes. Il y en a pour 11 milliards dans ce budget, et c'est à peu près tout ce qui aura un effet durable.
Enfin, il est vraiment choquant de faire payer aux collectivités locales, qui ne sont en rien concernées par les déficits et par la dette, le prix de la rigueur que l'État n'a pas su s'imposer quand la croissance était là et qu'il aurait pu réduire ses déficits. On a gelé leurs dotations, qui évoluaient en fonction de la croissance. C'est d'autant plus choquant que les collectivités locales ne s'endettent que pour investir et qu'en trente ans, leur dette a été maintenue à 8 % du PIB, tandis que celle de l'État passait de 20 % à plus de 60 %.
Au fond, ce budget n'est pas la facture de la crise. Elle n'explique qu'un tiers des 150 milliards de déficit de cette année. Les 100 milliards qui restent sont le produit d'une politique qui a consisté à laisser dériver les déficits en période de croissance. Mais malheureusement, ce budget ne résout rien. On nous présentera d'autres factures et d'autres budgets d'austérité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)