Pardonnez-moi, mais c'est ainsi ! L'internat est à présent un internat qualifiant, avec un DES à la clé. Et l'on ne peut pas, madame la ministre, avoir, dans un centre hospitalier général, dans un centre hospitalier régional, des biologistes chefs de service ou adjoints, alors que dans un CHU, d'autres chefs de service auraient moins de qualification. Vous avez dit vous-même qu'il fallait mettre la bonne personne à la bonne place. Il y a dans les CHU français des centaines de personnes qui sont adjoints au chef de service et qui peuvent tout à fait occuper ces postes de responsabilité. Ils font de l'enseignement et ils font de la recherche. On voit que vous êtes loin de ces gens-là, cher collègue Domergue.
Un dernier mot, madame la ministre. Le Syndicat national des internes en médecine, le Conseil de l'ordre des médecins, le Conseil de l'ordre des pharmaciens vous disent de ne pas faire cela et de faire en sorte qu'il y ait la bonne personne à la bonne place, justement, en veillant à ce qu'elle ait la qualification nécessaire. On ne peut pas, au moment où l'on demande à une profession de s'accréditer – la biologie est la seule profession médicale qui soit sur la voie de l'accréditation –, faire un pas en arrière uniquement pour nommer dans les services des CHU des spécialistes qui n'ont pas les compétences de base. Cela n'enlève rien à leurs qualités de chercheurs, ni à leurs qualités d'universitaires.
Enfin, mes chers collègues, c'est pour cinq ou dix personnes que nous sommes en train de statuer ce soir.