Madame la ministre, ce débat est très intéressant. Vous savez qu'il ne faut jamais juger les femmes et les hommes politiques à ce qu'ils disent mais à ce qu'ils font.
Vous êtes en quelque sorte des esthètes de l'écologie. Vous regardez, vous vous livrez à des réflexions philosophiques, mais lorsqu'il faut passer à l'acte, vous êtes frappés par l'inhibition.
Pour une fois que nous pouvons être d'accord avec nos collègues du Nouveau Centre – c'est la deuxième aujourd'hui –, il faut reconnaître que la rédaction de l'amendement de notre collègue Charles de Courson est, à défaut d'être très littéraire, « subtile » – pour reprendre sa formulation, qui tendait à le valoriser lui-même. (Sourires.)
Vous avez parlé des petits commerçants, mais j'étais dimanche dernier sur le marché de Montreuil et la plupart d'entre eux, lorsque vous achetez des fruits ou des légumes, les emballent dans des sacs en papier. La politique menée a connu un succès certain et si vous voulez éliminer les sacs plastiques restants, il me semble qu'il n'y a que le poids de la sanction.
Au lieu d'être des écologistes non pratiquants, nous vous proposons de passer à l'acte, car l'écologie ne devrait pas avoir d'attaches partisanes. C'est d'ailleurs pour cela que nous ne sommes pas d'accord avec les écologistes, car, au premier plan de l'écologie, il faut toujours placer la justice sociale, ce que certains oublient.