Monsieur le secrétaire d'État, vous avez, repris les propos qu'avait tenus M. de Raincourt en commission élargie. Je reprendrai, pour ma part, ceux que j'avais tenus lors de cette même commission. Ce dont nous disposons, ce sont des tableaux de synthèse, c'est-à-dire que, même avec une lampe tempête, nous n'y voyons rien, puisque, précisément, c'est de la synthèse. Nous, nous voulons de l'analyse, au contraire.
Vous parlez, monsieur le secrétaire d'État, de « complexité ». Oh, quand le Gouvernement veut, il en crée, de la complexité ! Parfois, vous vous dotez d'outils qui permettent de mieux s'en sortir, paraît-il. Vous avez vous-même évoqué l'affaire CHORUS. Par conséquent, il ne faut pas utiliser des arguments réversibles, tantôt dans un sens et tantôt dans l'autre.
Néanmoins comme vous avez fait une proposition qui constitue une avancée, je retire l'amendement, ainsi que je m'y étais engagé en commission élargie.
Je prends, en outre, un autre engagement, monsieur le secrétaire d'État.
Tout à l'heure, vous avez mis en cause M. Saussez, qui n'est pas là pour se défendre. J'étais cet après-midi en mission, en tant que rapporteur spécial, mais M. Saussez, comme il me l'a dit très gentiment, répondait bénévolement à mes questions, comme citoyen républicain. Moi, je prends un engagement devant tous les collègues : si, l'année prochaine, nous n'avons pas les renseignements demandés, j'irai, avec mon stylo et des feuilles blanches, relever les rémunérations de chacun des collaborateurs des cabinets ministériels, et je les livrerai dans le rapport.