Pourtant, l'année dernière, à la suite des travaux de la commission Hirsch et du lancement du plan « Agir pour la jeunesse », le budget des missions locales a été abondé de 40 millions d'euros, ce qui a permis de recruter environ 1 000 conseillers au printemps. J'ajoute que, dans un rapport sur les missions locales, l'Inspection générale des finances souligne la pertinence de leur travail et leur professionnalisme. L'IGF montre combien ces intégrateurs territoriaux des politiques et des financements publics sont efficaces – et même, si l'on sait lire entre les lignes, un peu plus efficaces et plus souples que Pôle emploi.
Mais vous avez décidé de rayer d'un trait de plume ces 40 millions d'euros. La situation de l'emploi des jeunes ne s'est pourtant pas améliorée au point que l'on puisse se passer de ces crédits. Du reste, selon le rapport de l'IGF, les missions locales sont d'autant plus performantes qu'elles se tournent davantage vers les entreprises. Or je peux témoigner que nombre des 1 000 créations d'emplois que j'ai évoquées étaient motivées par la recherche d'une relation plus poussée avec les entreprises.
Voilà pourquoi nous proposons d'attribuer de nouveau des crédits supplémentaires aux missions locales. Mais comme nous sommes raisonnables, et comme nous connaissons les difficultés auxquelles l'État est confronté, nous nous limitons à 25 millions d'euros.
Il s'agit d'éviter un terrible effet de stop and go : je le disais tout à l'heure à la tribune, les 1 000 conseillers recrutés risquent de quitter les missions locales au bout d'un an. La transition pourrait être plus douce. Tel est le sens de cet amendement.