Il est très gentil avec Mme Brunel. Bravo, madame, continuez ! Le seul problème, c'est qu'on prend sur les crédits de la lutte contre la pauvreté, comme s'il n'y avait pas 8 millions de pauvres en France, et comme s'il n'y avait pas non plus d'argent ailleurs que là ! La presse nous apprend pourtant aujourd'hui que les profits du CAC 40 frôlent leurs plus hauts niveaux : 84,3 milliards. C'est extraordinaire ! Pourtant ce sont les plus pauvres qu'on va dépouiller. Sous prétexte que ça ne marche pas – paraît-il –, on pique à ceux du RSA, c'est-à-dire aux plus pauvres, pour donner aux femmes qui sont aussi les plus pauvres et qui sont aussi au RSA. Je suis tout à fait d'accord avec l'esprit de l'amendement, mais pourquoi prendre l'argent du RSA ? Cela ne changera pas grand-chose, puisque ce que l'on prendra d'un côté et qui ne profitera pas à ces femmes, leur sera rendu de l'autre côté.
Nous avons là l'illustration d'une politique qui va toujours dans le même sens. On nous a annoncé un changement : on voit ce que cela donne sur des sujets aussi humains, aussi concrets. Les gens dont il est question ici, que ce soient des femmes ou des hommes, ce sont les plus défavorisés. Vraiment, quelle illustration de votre politique, monsieur le ministre du travail ! (Rires et exclamations.)
Non, vous n'êtes pas ministre du travail : nous allons être bien servis, à ce poste, puisque nous avons M. Bertrand, qui vient d'une région qui est la première pour la liquidation des emplois. Mais vous, monsieur Baroin, qu'êtes-vous dans ce nouveau gouvernement ? Ministre des finances ? Ministre du budget ? Quoi qu'il en soit, je ne voudrais pas être à votre place ! (Sourires.)