…une police nationale et une gendarmerie nationale paupérisées.
Enfin, aux 9 364 postes supprimés s'ajoutent les 9 000 postes de policiers retirés du terrain pour être affectés à des unités spécialisées. Le Gouvernement continue de privilégier des formes d'intervention superficielles et une doctrine d'emploi qui ne permet pas de s'attaquer à la criminalité endurcie que j'évoquais, alors qu'il faudrait créer une véritable police judiciaire de quartier.
Après les atermoiements sur l'avenir des unités territoriales de quartier, le Gouvernement a annoncé un nouveau dispositif qui reste homéopathique, superficiel et totalement extérieur à la reconquête du terrain qu'il faudrait pourtant engager.
Le budget 2011 est un budget de gestion de la pénurie. En fait, la politique du Gouvernement est celle du désengagement de l'État dans ses missions régaliennes, réalisé au profit des polices municipales et de la sécurité privée. Les violences augmentent, l'insécurité s'endurcit, mais, au fond, pour le Président de la République, l'important, ce n'est pas de combattre la délinquance, ce n'est pas d'inverser la tendance, ce ne sont pas les victimes, ce n'est pas de donner aux gendarmes et aux policiers les moyens de faire leur travail : la seule chose qui compte, c'est sa campagne électorale et 2012. Aussi sa politique échoue-t-elle, mais c'est pire qu'un échec, car Nicolas Sarkozy aura fini par discréditer totalement la parole et l'autorité de l'État en matière de sécurité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)