L'intervention de Mme de La Raudière me semble inappropriée. En effet, sans prétendre nous livrer ici à un débat d'experts, souvenons-nous que nous avons désormais un principe constitutionnel, inscrit dans la Charte de l'environnement, qui s'appelle le principe de précaution.
Certes, me direz-vous, on l'invoque parfois pour tout et n'importe quoi, refuser le progrès, la science, l'industrie, la technologie. Pas du tout ! C'est un principe de progrès, qui incite au contraire à approfondir les recherches, dans les cas de controverse scientifique sur la dangerosité.
Il est toujours difficile de prouver l'innocuité d'un produit, car il faut pouvoir démontrer qu'il n'est jamais dangereux, pas même dans un seul cas. Nous sommes ici dans un domaine où demeurent des incertitudes, comme pour les OGM. Il faut donc poursuivre la recherche – c'était le sens de mon amendement.
Vous parlez des ondes électromagnétiques émises par la télévision, la radio, les rayons X, que sais-je encore. Évidemment, au sein même de cet hémicycle, nous sommes en ce moment traversés par des centaines d'ondes électromagnétiques. Mais la résonance des ondes sur les cellules humaines ne dépend pas uniquement de leur intensité, elle dépend aussi de leur fréquence.
Ce sont donc des questions complexes et, plutôt que d'avancer des certitudes, continuons la recherche dans de bonnes conditions. Dans cette optique, nos amendements étaient meilleurs que ceux de nos collègues, mais nous les voterons quand même.