Cet amendement propose d'attribuer des crédits supplémentaires à la politique de développement durable, et plus particulièrement au transport ferroviaire, et plus particulièrement encore au financement de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
Le plan de relance a laissé de côté le transport ferroviaire – cet oubli a d'ailleurs été relevé par notre rapporteur général du budget, qui a souhaité que 3 milliards d'euros environ lui soient réservés.
L'article 33 du projet de loi de finances pour 2011 évoque les lignes « d'équilibre du territoire ». Mais la somme attribuée est insuffisante ; et la situation est très pénalisante pour la SNCF, qui, tout en étant contrainte d'augmenter ses prix de 10 %, n'aura pas la capacité d'investir demain, notamment dans des matériels.
Cet amendement propose donc d'allouer 400 millions d'euros au transport ferroviaire, en contrepartie d'une concession d'autoroute à une société privée, et d'en réserver l'essentiel à la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
En effet, celle-ci est l'une des trois radiales dont la France a besoin, pour aujourd'hui et pour demain, en termes d'aménagement du territoire : 3 millions de personnes, sept grandes agglomérations, huit carrefours ferroviaires sont concernés ; et son efficacité pourrait demain être renforcée par une jonction judicieuse avec la future ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon.
Ensuite, les lignes vers le sud-est et le sud-ouest sont saturées : elles le sont aujourd'hui, elles le seront aussi demain, même avec les lignes à grande vitesse.
Cette ligne est enfin indispensable pour le délestage du fret : c'est même la seule ligne à même de permettre un délestage fret sur une radiale. Je rappelle que 80 % du trafic sur cet axe est un trafic routier.
Un saut qualitatif immédiat est donc tout à fait nécessaire, afin de moderniser les infrastructures et le matériel, sans attendre la réalisation de nouvelles lignes à grande vitesse, qui, de toute façon, ne feront pas disparaître le besoin d'une troisième radiale. Celle-ci est nécessaire à notre pays, et notamment à son économie.