Mais nous ne pouvions pas aller plus loin, monsieur Rochebloine, dans la mesure où il s'agit d'établissements dont le statut est régi par le droit local. Malgré le droit d'ingérence tant évoqué – et sur lequel je répondrai –, on ne peut pas nationaliser des entreprises qui relèvent de la législation d'un autre pays.
Dans le cadre de cette convention, près de 1 000 postes – c'est le plus grand réseau du monde – seront chargés de la diffusion de la culture française au sens le plus large.
Nous améliorons la visibilité de notre réseau culturel en donnant à tous les centres culturels et à toutes les alliances une signalétique commune.
Nous renforçons la professionnalisation des agents du réseau, grâce à une formation, commencée il y a plus de trois mois, qui concernera entre 4 000 et 5 000 agents. C'est une formation culturelle, une formation scientifique, une formation à la vente des biens culturels – je veux parler des entreprises culturelles, pas des biens de l'État.
J'en viens à présent aux interrogations qui ont été formulées par les uns et les autres.
Comment peut-on expliquer, demandait M. Rochebloine, la baisse des crédits de la francophonie institutionnelle ? M. Remiller a également évoqué ce point. D'abord, il n'y a pas de baisse. Les crédits s'élevaient à 60 millions. Ils restent à ce niveau. Je suis désolé de ne pas les avoir augmentés. À Montreux, lors du dernier sommet de la francophonie, nous avons été obligés de nous expliquer sur ce point.
Les crédits s'élèvent même à plus de 60 millions, si l'on compte les loyers. Car nous allons inaugurer avant la fin de l'année le siège de la Maison de la francophonie, avenue Bosquet, dont le loyer est de 5 millions d'euros.
À propos de la francophonie, je souligne que l'influence du français augmente dans le monde. Entre 220 et 230 millions de personnes parlent le français dans le monde, ce qui en fait la neuvième langue la plus parlée, et la deuxième langue enseignée après l'anglais.
Le réseau des lycées, géré par notre EPIC, est une source de fierté constante. Il est vrai que certains de ces établissements doivent être rénovés. Mais, il y a quelques jours, j'ai inauguré l'institut et le nouveau lycée d'Ankara. C'est un lycée neuf, dans un quartier de la capitale tout à fait significatif, et il est déjà plein. Il y a six ou sept étages dans le bâtiment qui regroupe l'Institut, Campus France et l'Égide, c'est un vrai progrès. Il faut voir les efforts accomplis, l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger créé le plus d'établissements possible. Ne voyons pas que le mauvais coté des choses ; certes, il manque parfois des crédits pour l'entretien, mais on crée également des établissements.
La date à laquelle les lieux du sommet du G8 et du G20 seront connus n'est pas fixée. Ce choix est urgent, il va être fait. Le G20 se tient dans quelques jours, et les dates seront alors fixées. Quant au lieu, on a évoqué Deauville ou Cannes, mais il n'est pas encore fixé.