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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 9 novembre 2010 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Action extérieure de l'État

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Tu parles ! Comme si elle était réservée aux locaux ! Mais cela dit entre nous.

L'année 2011 sera également, monsieur Rochebloine, une année décisive pour la mise en oeuvre de notre politique d'influence et notre action culturelle extérieure, sur laquelle nous avons beaucoup travaillé ensemble. Et vous verrez le résultat, dans un an ou deux. Tous ceux qui étaient contre seront pour ! Cela commence déjà, et c'est très bien. Le conservatisme change, parfois.

Vous avez voté, mesdames, messieurs les députés, la loi relative à l'action extérieure de l'État. Elle crée notamment l'Institut Français, qui remplacera CulturesFrance, en en reprenant le meilleur tout en élargissant son champ de compétences, qui embrassera l'ensemble du champ culturel.

Xavier Darcos a été chargé d'en assurer la présidence. Il a à ses côtés Mme Sylviane Tarsot-Gillery, directrice générale adjointe, et Mme Laurence Auer, nommée secrétaire générale de Culturesfrance. Dans ce trio, il est très clair que la représentation du ministère de la culture et celle du ministère des affaires étrangères sont entièrement respectées. C'est la première fois que nous mettons sur pied un établissement aussi important avec le ministère de la culture. Le lancement opérationnel de l'Institut est prévu pour le 1er janvier prochain. Et l'on voit se préparer des gens qui sont – je ne le croyais pas moi-même – plein d'allant.

Mais ce n'est un aboutissement que sur le plan institutionnel. Sur le fond, il reste à définir des stratégies, tant globales que sectorielles et géographiques. Vous avez raison, monsieur Rochebloine, nous n'aurons pas d'action efficace sans une stratégie claire.

Dans le réseau culturel, nous devions procéder à dix expérimentations. Il y en a dix-sept. Si la tendance persiste, nous n'allons pas attendre, pour construire un grand dispositif culturel, que ceux qui étaient contre soient pour.

Vous m'avez interrogé sur ces dix-sept expérimentations. Nous avons essayé de marier les grands et les petits pays, et en tenant compte, bien sûr, de l'existence ou non d'une Alliance française. La liste est la suivante : Serbie, Syrie, Koweït, Inde, Burkina Faso, Cambodge, Chili, Singapour, Géorgie, Émirats arabes unis, Ghana, Hongrie, Canada, Sénégal, Royaume-Uni, République tchèque et Mexique. Le choix définitif sera arrêté par l'équipe de direction de l'Institut de France. Je n'interviendrai qu'en cas de conflit. Le décret sera publié cette semaine.

Peut-être accepterons-nous les dix-sept postes. Ce n'est pas parce que le chiffre de dix avait été initialement décidé qu'on ne peut pas en faire un peu plus ; au contraire.

Nous avons voulu rénover notre réseau culturel. Je crois que c'est fait. Nous avons l'argent à cette fin.

Nous avons voulu renforcer les relations avec les Alliances françaises, complémentaires et indispensables, avec lesquelles des synergies doivent être recherchées. J'ai d'ailleurs signé le 1er octobre une nouvelle convention avec la Fondation nationale des Alliances françaises.

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