Il faut quand même prendre conscience que notre diplomatie fonctionne avec 15 000 personnes, dont un tiers seulement sont des fonctionnaires titulaires du ministère, soit 5 000 titulaires environ. Ce n'est pas beaucoup pour faire fonctionner un réseau universel, pour exercer des fonctions régaliennes par excellence, et en tenant compte du fait que certains métiers consulaires ne peuvent parfois, en raison des textes, être exercés que par des titulaires, ce qui complique les choses. Par conséquent, cette proportion est assurément un plancher. Elle ne doit pas être inférieure. Nous avons déjà consenti beaucoup de sacrifices.
Je rappelle par ailleurs que le nombre de titulaires du ministère a longtemps diminué – allusion à mes vaillants collègues – parce que nous leur avons substitué des recrutés locaux, qui sont, comme vous le notez, moins coûteux. Résultat : des secrétaires d'ambassadeurs recrutées locales, des agents locaux délivrant des visas à des compatriotes. Veut-on aller plus loin dans cette démarche ? Je vous pose la question.