Et si la police est un peu mieux formée, dans un pays où les affrontements avec les Ouzbeks ont fait des centaines, peut-être des milliers de morts, et 300 000 réfugiés, je crois que nous avons bien fait.
Nous essayons d'adapter nos postes à l'extérieur, et ce en adoptant non seulement une répartition mais un format différent. Cela aboutit à la répartition de nos ambassades en trois catégories. Je passe très vite sur ce point, vous voudrez bien m'en excuser. Les postes de présence diplomatique que l'on dit « les plus petits » sont peut-être les plus importants, parce que l'on peut y rencontrer les gens plus facilement que dans un énorme poste qui impressionne tout le monde. Nous avons décidé que dans ces postes, le chiffre minimum, celui vers lequel nous tendons, sera de onze équivalents temps plein.
Nous procédons à une adaptation permanente des effectifs aux besoins. Nous avons fortement augmenté nos effectifs à Bagdad, hélas endeuillée, une fois de plus, par l'attaque contre une église syriaque. Les blessés sont arrivés hier. On déplore entre quarante-six et quarante-huit morts – nous n'avons pas plus de précisions.
À Kaboul, nous avons également augmenté nos effectifs.
Monsieur Mancel, vous nous dites qu'il y a trop de monde en Afrique. Vous citez l'exemple du Maroc. Je ne peux pas être en complet désaccord avec vous. C'est même l'un des exemples que je vous donne, puisque c'est un poste où il y a beaucoup de monde. Il y a certainement des ajustements auxquels nous devrions procéder. Mais n'oublions pas que, dans un pays comme le Maroc, l'essentiel de nos effectifs sont consulaires, et ce pour des raisons évidentes : il y a un échange avec les Marocains qui est tout à fait essentiel. Les chancelleries, elles, ne sont pas beaucoup plus occupées qu'ailleurs. Notre répartition est-elle idéale ? Sûrement pas. Peut-on l'ajuster en permanence ? Sûrement oui.