Non, ce n'est pas la réalité : c'est un service qui bouge beaucoup.
Nous adaptons la carte de nos implantations, et je vous rappelle que, ces dernières années, malgré la diminution d'effectifs, nous avons ouvert plusieurs ambassades : à Podgorica, à Kigali, à Monrovia, à Pristina et à Bichkek. Vous allez me dire : qu'est-ce que c'est que Bichkek ? Eh bien, c'est un endroit crucial en Asie, et ce n'est pas M. Boucheron qui me démentira. C'est l'endroit de tous les trafics – dont celui de la drogue, en direction de la Russie – et de toutes les possibilités d'éclatement de la région tout entière, pas seulement du Kirghizistan. Nous n'avions pas d'ambassade là-bas. Il n'y en avait qu'une, celle de l'Allemagne. Maintenant, il y en a deux : celle de l'Allemagne et celle de la France. Et je vous assure que durant la dernière crise, qui a vu Mme Roza Otounbaïeva, une femme remarquable, accepter le poste de président provisoire, je crois que si nous avons pu jouer un rôle, c'est parce que nous avions ouvert cette ambassade.